Phytonymie et marqueur spatial dans l’agglomération de Dakar : cas de Sandaga, Fass Bentenier, Mbul et Baobab
DOI:
https://doi.org/10.1999/85cvvw56Keywords:
Phytonymie, Vestige, Ville, Mémoire urbaine, DakarAbstract
Le langage, en tant que « système des conventions sociales et solidaires », permet de reconstruire le passé. Ce, à travers l’utilisation de mots qui font sens et traduisent – dès leur évocation – des souvenirs. C’est dans cette perspective que cet article se propose d’étudier les noms de lieux se rapportant au règne végétal dans l’agglomération de Dakar. Il s’agit de Sàndaga, Fass Bentenier, Baobab et Mbul. L’objectif est de démontrer que ces dénominations renseignent en filigrane, sur le peuplement végétal de Dakar, anciennement appelé Cap-Vert.
L’approche méthodologique mise en œuvre a combiné une revue documentaire, des entretiens avec des personnes ressources et l’inventaire du vestige des espèces végétales concernées dans les différents sites. Il en ressort que ces noms de lieux constituent des marqueurs essentiels de la mémoire collective sur le peuplement végétal historique de la ville de Dakar. Ce, nonobstant que cette dernière soit aujourd’hui un espace fortement bâti, ne laissant que peu de places à la conservation ou présence de la nature notamment celle du végétal autochtone.