Voix et voies poétiques dans Abraham sacrifiant de Théodore de Bèze et dans le cid de Pierre Corneille
DOI:
https://doi.org/10.1999/rr9x2838Palavras-chave:
voix, voies, prologue, didascalie, contexte historiqueResumo
Dans cet article, nous nous proposons de mener une étude sur la pluralité des voix dans Abraham sacrifiant de Théodore de Bèze et dans le Cid de Pierre Corneille. Notre ambition est de prouver que l’abondance des voix semble aboutir à des pratiques théâtrales inédites chez Théodore de Bèze de la même manière que nous pouvons le voir chez Pierre Corneille. De ce fait, nous verrons comment les poètes se sont appuyés sur les dialogues des personnages pour arriver à mettre en exergue des voies poétiques faisant d’eux des artistes pleins de talents littéraires. Cependant, même s’il est juste de constater qu’au dix-septième siècle l’esthétique reposait sur des règles bien connues du grand public, il n’en demeure pas un fait suffisant pour
considérer que les textes du seizième siècle ne reposaient sur aucune loi littéraire (Frappier, 2000, p. 37) Fort de ce constat, l’accent mis, à ce propos, sur la poétique du passage des discours des personnages, du rôle dramatique des didascalies, du prologue, du personnage protatique à
la manifestation des mécanismes théâtraux, nous permettra, dans une étude comparative, de montrer que l’œuvre de Bèze porte des valeurs poétiques comparables à celles retrouvées dans le poème dramatique de Corneille.